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Tout savoir sur le ski hors pistes

Publié le 20/09/2021

Tout savoir sur le ski hors pistes

Publié le 20 sept. 2021 Les activités

 

Ben oui parce que finalement, quand tu creuses un peu, c’est pas évident pour tout le monde. C’est quoi le ski hors pistes, autrement appelé, chez nos amis des Amériques, le ski freeride ?

Hé bien c’est très simple Jamy, le ski hors pistes, c’est quand tu fais du ski en dehors de pistes prévues à cet effet.

No shit Sherlock, mais si t’en fais pas sur les pistes, t’en fais où ? Et comment tu montes ?

Alors pas de panique Jamy, je vais t’expliquer. Le ski hors pistes, en réalité, utilise les remontées mécaniques comme le ski de piste (ou ski alpin). Mais une fois arrivé en haut du télésiège/téléphérique, tu vas chercher la poudre. Et la poudre, elle est pas sur les pistes bien damées : elle est dans les petits vallons, les grandes pentes de l’autre côté de la station, les couloirs de la face nord …

Deux solutions s’offrent alors à toi : soit l’itinéraire que tu lorgnes est immédiatement accessible depuis le haut de la remontée mécanique que tu as prise, et tu n’as plus qu’à basculer et à enchaîner tes meilleurs virages ; soit il est nécessaire de monter encore un peu, et c’est le moment de dégainer tes peaux de phoque pour gagner un peu d’altitude. Ensuite, à toi les centaines, voire milliers de mètres de dénivelée positive en pleine nature !

Chez Azimut, le freeride, c’est un peu notre ADN. On t’explique tout !

Quelles sont les stations les mieux adaptées à la pratique du ski hors pistes ?

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Plus la station est dans un environnement montagnard et sauvage, plus elle offre de dénivelée, et plus les possibilités de hors pistes seront importantes.

Dis-toi qu’il existe même une station qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle ne compte qu’une seule piste, le reste du domaine étant laissé à la libre disposition des freeriders : la Grave ! Située à la limite des Hautes-Alpes et de l’Isère, la station ne compte qu’un téléphérique et un téléski sur le glacier, pour 3150m de dénivelée positive et une infinité d’itinéraires.

Autre Mecque du freeride, Chamonix et sa célèbre Vallée Blanche, itinéraire hors pistes desservi par le téléphérique de l’Aiguille du Midi, ou encore la descente des Grands Montets ; les deux spots sont en terrain glaciaire et nécessitent une vigilance accrue !

En Italie, Gressoney et Alagna, sous le Mont Rose, sont considérées comme un la Grave à l’italienne : peu de remontées mécaniques, beaucoup d’itinéraires, un max de déniv, bref, le bonheur !

Envie d’aller encore beaucoup plus loin ? Le Japon est LA destination pow-pow qui fait rêver tous les freeriders : la mythique poudreuse japonaise, légère et froide, recouvre en abondance les pentes relativement douces des îles du Nord, permettant du ski en mode « tuba » dans des forêts clairsemées, et d’enchaîner les virages jusqu’au niveau de la mer.

Plus insolites encore, la Georgie ou le Kirgistan mêlent ambiances post-soviétiques, traditions rurales fortes et ski d’exception dans des paysages plus sauvages que tout ce que les Alpes occidentales peuvent offrir. Remontées en chenillette russe ou tracté par un skidoo local, nuits en yourte ou chez l’habitant, c’est du vrai voyage en plus d’un ski trip solide !  

Quel équipement pour pratiquer le ski hors pistes ?

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Pas vraiment le même équipement que pour le ski alpin ! Le plus important, sécurité oblige, c’est ton sac à dos qui contiendra l’indispensable triptyque, la sainte trinité de la sécurité : DVA – pelle – sonde.

Le DVA, pour détecteur de victime d’avalanche, est un petit dispositif électronique à porter en permanence sur soi quand on pratique le ski hors pistes. Il fonctionne par signal radio et peut être mis en position d’émission ou de réception. Lorsqu’on skie, par défaut, on met l’appareil en mode émission ; en cas d’avalanche, on met son appareil en mode réception ( = recherche) pour capter le signal d’un skieur enseveli et le localiser.

Ensuite, on affine la localisation grâce à la sonde, et enfin, on dégage le skieur grâce à la pelle. Chaque élément est indispensable et même si on ne s’en sert que lors d’une sortie sur mille, on ne part jamais sans, un peu comme on ne part jamais en voiture sans avoir bouclé sa ceinture de sécurité !

Quant au sac à dos, il existe désormais des sacs airbag avec une poignée à tirer en cas d’avalanche. Ça déclenche un grand ballon autour de ta tête et de tes cervicales qui te protège des chocs et t’aide à flotter en surface. Un peu plus lourd qu’un sac classique, mais un énorme gain de sécurité !

Côté matos de ski : le ski freeride est plus large et généralement plus droit qu’un ski de piste, ce qui lui donne une meilleure portance dans la poudreuse ou sur une neige « trafolée » (comportant déjà des traces de passage). Sa fixation doit être débrayable et permettre de libérer le talon pour utiliser les skis à la montée en y ajoutant des peaux de phoque :  comme dit plus haut, même si on utilise les remontées mécaniques, on ne se prive pas de faire quelques centaines de mètre de dénivelée pour aller chercher des itinéraires plus sauvages ! Les chaussures devront être également plus souples et offrir une positions « marche » pour plus de confort à la montée. Côté bâtons pour le ski hors pistes, rien de particulier en revanche, tu peux utiliser ceux que tu as l’habitude d’utiliser sur piste.

Côté fringues : tu vas avoir chaud, froid, chaud, froid … pour réguler ta température, on n’a jamais mieux fait que le système multicouches ! Couche 1 : t-shirt et collant thermiques, de préférence en mérinos : ça tient chaud, ça sèche vite, et ça ne sent pas trop mauvais contrairement au synthétique. Couche 2 : veste ou pull en polaire. Couche 3 : pantalon et veste à membrane à la fois étanche et respirante, type Gore-Tex. En bonus : une petite doudoune fine à glisser dans le sac en cas de grand froid. Rajoute à ça des gants ou des moufles selon ta sensibilité au froid, un tour du cou pour ta petite gorge fragile, un bonnet pour les pauses (port du casque fortement conseillé le reste du temps), et un masque de ski (protège mieux les yeux du vent et de la neige).

Comment bien skier en hors piste ?

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Le meilleur moyen d’acquérir les bonnes bases techniques de ski hors pistes ? Venir s’initier avec un de nos guides sur nos séjours d’initiation freeride ! Hé oui, pas de mystère, pour apprendre à skier en toute neige, rien ne vaut les conseils d’un pro ! Mais comme on est sympa, on te donne ces quelques petits conseils techniques : écarte tes skis (les skis collés, c’est fini !) ; reste flex sur tes genoux ; penche-toi en avant ; sois dynamique et anticipe les mouvements du terrain ; pense à RESPIRER sinon tes cuisses vont cramer ; et reste toujours extrêmement vigilant, tu es en terrain de montagne, la neige peut cacher un rocher, une crevasse, une souche … Observe en permanence !

Pour faire du ski hors-pistes, il faut un ski plutôt large, taillé plus pour la descente (stabilité, flottabilité) que pour la montée. Concernant les fixations, elles doivent être débrayables, car on fait quand même un peu de montée, pour aller chercher un itinéraire ou pour se sortir d'un mauvais pas !

Certaines petites stations se prêtent très bien à la pratique du hors pistes ; même si elles n'ont que quelques remontées mécaniques, elles permettent par gravité l'accès à de nombreux itinéraires. Prali dans le Piémont italien, les stations du Queyras comme Ristolas, ou encore Alagna au pied du Mont Rose .. et bien sûr la Grave dont les itinéraires classiques ne présentent pas de difficulté technique majeure.

Les skis seront plus larges que les skis de pistes pour s'adapter à tous types de neige; les fixations seront débrayables et les skis équipés de peaux de phoque pour pouvoir faire un peu de montée, histoire d'aller chercher des itinéraires autrement que par simple gravité ; et surtout, l'indispensable triptyque de sécurité DVA - pelle - sonde, qui peut vous sauver la vie en cas d'avalanche, à compléter d'un sac à dos airbag.

Ne jamais partir seul en hors pistes, et faire appel à un guide ou un moniteur pour être encadré si l'on est débutant ; vérifier les conditions météo et notamment le BRA (bulletin de risque d'avalanche) ; être équipé du matériel de sécurité adéquat (DAV, pelle, sonde, sac airbag).

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