L'heure des bilans

L'HEURE DES BILANS

(Crédit malheureusement inconnu)

2020, annus horribilis (non c'est pas cochon, je te laisse vérifier ici) ? On va pas se la raconter, c'était pas une année de ouf. Néanmoins, tentons de trouver du positif dans ce marasme.

- on a voyagé chez nous : le confinement aura été l'occasion pour certains de découvrir des contrées exotiques telles que le panier à linge, le placard où on range l'aspirateur ... de belles rencontres également avec les autochtones ("Attends on a combien d'enfants là ? Trois ? J'étais resté à deux moi")

- on a voyagé chez nous, bis : cet été, au lieu d'aller claquer tes sous dans des endroits improbables à grand coups de Ryanair, tu as passé tes vacances en terre totalement inconnue : la France. L'occasion rêvée de découvrir des villages pittoresques comme le Saix (Hautes-Alpes), Trécon (Marne) ou La Trique (Deux-Sèvres).

- on a appris à faire du pain : si t'as pas fait ton pain au printemps 2020, t'as raté ton confinement. Vraiment, la satisfaction de manger un parpaing d'une densité comparable à celle du plomb, dont la cuisson nécessite le quart de la production d'un réacteur nucléaire tous les deux jours, ça n'a pas de prix (enfin si, checke ta conso EDF sur cette période, donc)

- on sait maintenant se couper les cheveux tout seul : en fait non. Arrête ça. Vraiment. Pour toujours et à jamais.

- on a appris plein de nouveaux mots : déconfinement, manuporté, aérosolisation ... l'Académie Française est en surchauffe. A noter aussi, le retour de termes qu'on croyait appartenir à une époque révolue, celle de l'ORTF et de MonGénéral qui parlait dans le poste, comme "couvre-feu".

- le port du masque généralisé permet toutes les fantaisies : garder ton persil entre les dents toute la journée, ne pas sourire quand t'en as pas envie, marmonner des saloperies sans être compris de son interlocuteur, bailler discrétos en cours ou en réunion ... bonus hivernal, il tient chaud par moins douze.

- les fêtes de fin d'année en effectif réduit te donnent ENFIN la bonne excuse pour rester sur ton canap à mater "Love, actually" pour la centième fois, la main dans le pot de Häagen Dasz (ou dans le slip, mais y a des films plus adaptés pour ça) au lieu de te fader Tante Yvette et sa conversation reloue sur la 5G dans le vaccin. "J'peux pas, y a covid" is the new "je suis d'astreinte le soir de Noël désolé".

- le retour du Figolu

- l'arrêt de la bise systématique parfois même à de vagues connaissances : avouons-le, cette tradition très française est quand même bien cheloue et loin d'être appréciée de tous. Fini, le frottage de joues à de semi-inconnus.

- échapper à la rhino bisannuelle ou la gastro rituelle de début d'hiver : conséquence directe du point précédent, arrêter de se lécher la gueule à tout va et se laver les mains régulièrement fait qu'on est vachement moins malades que d'habitude.

@tanaka_tatsuya